Cadre de ville : “Un nouvel opérateur pour le Front Denfert”

Situation des lots Denfert et Robin/Oratoire sur l’opération Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14ème arrondissement de Paris, Source P&MA

projet SVP

 

P&MA recherche en urgence un nouvel opérateur pour les lots Denfert et Robin/Oratoire de l’opération d’aménagement Saint-Vincent-de-Paul.

Rappelant la décision de Cogedim de dénoncer en janvier dernier, “de manière unilatérale et sans aucune alerte préalable”, les promesses de vente sur ces deux lots et tirant les conséquences de l’échec des négociations menées jusqu’en avril pour trouver “les conditions d’un nouvel accord”, l’aménageur de la Ville de Paris et de la Métropole du Grand Paris a pris acte “cette semaine” et “par courrier” du désengagement du promoteur, mandataire du groupement formé avec CDC Habitat et Histoire & Patrimoine. Un coup dur pour ce projet que Jean-Louis Missika, ancien adjoint à l’urbanisme de la maire de Paris, avait, en son temps, qualifié de “clé de voûte du quartier”. Les deux lots – une construction neuve en entrée de site et la reconversion des bâtiments historiques Robin et Oratoire – constituent en effet la façade urbaine du projet Saint-Vincent-de-Paul sur l’avenue Denfert-Rochereau. Le programme comprenait 5 600 m² SDP pour 60-65 logements intermédiaires et 30 libres, 1 200 m² de commerces et d’activités, une centrale de mobilité et un “lieu culturel solidaire” autour de l’art contemporain.
Conscient que ce désengagement “affecte très fortement à la fois le calendrier de ce projet urbain mais aussi et surtout l’ensemble des partenaires impliqués” – notamment l’opérateur culturel Thanks for Nothing et les agences d’architecture et de paysage 51N4E/Tham & Videgard/Calq/Atelier Monchecourt & Co/Grue (lire notre article de février 2020 sur les lauréats de la consultation) – P&MA est aujourd’hui à la recherche d’un plan B. Sans avoir rompu la collaboration avec “La Collective”, le consortium culturel attaché à l’offre de Cogedim, il annonce avoir “repris les échanges” avec deux des opérateurs malheureux de février 2020, les promoteurs Apsys et OGIC, “dans le cadre d’une programmation actualisée”. Celle-ci prévoit le développement de 14 000 m² SDP, dont 8 200 m² de logements libres et intermédiaires, 1 400 m² d’activités et de commerces, 1 500 m² pour la centrale de mobilité et “un grand équipement privé dédié à la création”. Une nouvelle équipe lauréate doit être désignée en urgence, à l’été 2023, pour un dépôt de permis de construire début 2024 et une livraison en 2027, avec près de 4 ans de retard sur le calendrier initial